Hybride ornemental L’aulne de Spaeth
Semis de hasard provenant d’un arboretum, Alnus × spaethii est un arbre passe-partout reconnu, précieux dans les grands alignements. Mais son pollen s’avère allergisant, une des raisons d’éviter son suremploi.
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Alnus × spaethii Callier a été décrit par Alfons Callier en 1908, à partir d’un arbre cultivé dans l’arboretum de Franz Ludwig Späth à Berlin. La plante a été obtenue à partir de graines reçues de Kew gardens en 1894, sous le nom de Alnus japonica. Dans la mesure où aucun sujet similaire à celui-ci n’a été vu à Kew par Callier (ni dans d’autres arboretums à l’époque), ce dernier a été enclin à considérer cette plante comme un hybride entre Alnus japonica et Alnus subcordata. À l’époque de sa description, un seul individu était connu dans le Späth-Arboretum. Il a depuis été multiplié, mais sans sélection de nouveaux cultivars. Ce clone original porte souvent le nom de cultivar ‘Spaeth’. Le pied mère de l’ensemble des plants en culture existe toujours à Berlin (au moins sous la forme d’un individu greffé). Cet arbre peut être propagé en utilisant Alnus cordata et Alnus glutinosa comme porte-greffe, mais il semble que l’utilisation de sujets obtenus par le bouturage soit aujourd’hui prédominante dans les pépinières d’élevage.
Alnus × spaethii est largement cultivé et planté, il cumule de grandes qualités du point de vue de l’esthétique et de la rusticité. Son optimum correspond à un climat tempéré frais. Éviter, en conséquence, de le suremployer dans les régions méridionales. Il s’agit d’un arbre de 12 à 20 mètres de hauteur, au port d’abord conique, ensuite pyramidal, et finissant en une colonne presque aussi large que haute. La croissance juvénile est rapide et surtout verticale. Elle prédomine les quinze premières années, puis les branches s’étalent, la hauteur adulte devenant proche. Cette essence supporte bien le climat urbain grâce à ses feuilles vernissées, elle accepte une grande variété de stations, modérément sèches à fraîches. Lui assurer toutefois des sols poreux et assez profonds lui procurant un confort hydrique suffisant, surtout dans le Midi. Des échaudures de l’écorce sur des sujets en phase de reprise sont par ailleurs remarquées. Les plantations font preuve d’une belle régularité. Le feuillage, assez sombre, très abondant, procure une ombre précieuse. Le débourrement s’avère précoce et la chute des feuilles tardive. Ces dernières, souvent violacées lors de l’allongement, développent un grand limbe elliptique, acuminé et denté. Les agressions sont bien supportées sur les sujets installés, en particulier le froid, le vent et la pollution urbaine.
Pollen allergisant
À l’instar des autres aulnes, cet arbre produit un pollen abondant et très précoce (en début d’hiver), reconnu allergisant chez les personnes sensibles. Il a été démontré que sa présence locale induit un allongement de la période à risque, pour les personnes concernées. Il faut donc éviter de trop le planter, surtout dans les villes, à cause du caractère allergisant de son pollen. Cette précaution concerne avant tout les régions sous climat continental, plus faiblement arrosées en hiver.
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